Belain d'Esnambuc et les Normands aux Antille

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— 47 fussent gens d'ordre et de labeur, ils se félicitaient d'avoir, au prix de leurs efforts, su se préparer, à eux-mêmes comme aux leurs, un sort auquel ils n'eussent pu aspirer en France. D'Esnambuc, ayant sous ses ordres un certain nombre de gens de cette nature, quoique d'autres ne songeassent à amasser quelque argent que pour s'en aller, voyait, en 1634, son île s'accroitre et prendre une certaine importance. Quelques hommes entreprenants venaient à lui. — Cependant les choses n'allaient point encore à son idée, ni pour le peuplement, ni pour le commerce, ni pour l'établissement de la puissance française dans les Antilles. Il présenta alors à la Compagnie quelques observations qui firent réfléchir Richelieu et amenèrent de sa part une nouvelle détermination.

V. LA

COMPAGNIE

DES

ÎLES

DE

L'AMÉRIQUE.

Sur les représentations de d'Esnambuc, le Cardinal donna ordre à Cavelet Du Hertelay d'assembler les associés qui étaient alors dans la ville de Paris et , le 31 janvier 1635, ceux-ci étaient au logis de M. N. Fouquet, — à savoir : le sieur de Guenegault, conseiller d'État et trésorier de l'Épargne, tant pour sa part que pour celle de feu M. Marion, vivant conseiller d'État et contrôleur général des finances; M. Bardin, conseiller du Roi en son Conseil d'État et président en la Chambre des comptes de Bourgogne; M. Martin, conseiller audit conseil, tant en son nom qu'ayant charge de M. le commandeur de La Porte, et du sieur de Launay-Razilly, chef d'escadre ; M. de Pradines, cessionnaire de la moitié de la part de la marquise


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