—9— « gné à l'original, — Dominique Boyvin, Vayer ; Belain; Mi« ehel Allierien, Jacques Lyones, Pierre Pradier, Pierre Saint« Fast et Pierre Baillardel et François Gonsolier ont fait leurs « marques. — » Ces actes, qui rectifient aussi des dates indiquées par le père Dutertre, sont ceux qui, en 1849, ont éveillé mon attention sur l'assertion, que c'est à un Dyel qu'est dû le premier établissement des Français aux Antilles. Un autre acte, joint à ceuxci (1), corrobore ce qu'avancent les premiers, qui attribuent cette action à un Belain. Maintenant, comment expliquer la donnée du père Dutertre, un contemporain, donnée répétée par tous les écrivains ? Cela est tout simple. Le père Dutertre n'est passé aux îles que trois ou quatre ans après la mort de Blain d'Esnambuc, et il a surtout résidé à la Guadeloupe, conditions mauvaises pour être bien informé de la vérité sur ce qui s'est passé principalement au début de SaintChristophe. Il n'est allé qu'en septembre 1656 (2) à la Martinique pour traiter au nom du comte de Cerillac de la vente de la Grenade,
avec Dyel Du Parquet, qui avait acquis lui-même cette île, ainsi que Sainte-Lucie et la Martinique, de la Compagnie des iles de l'Amérique, —par contrat du 27 septembre 1650.— En conséquence, en disant dans ses deux ouvrages le « commandant et fondateur de la colonie de Saint-Christophe, cadet de la maison de Vauderop en Normandie (p. 4, édition de 1654), de la maison Vaudroques Diel (p. 8, édition de 1667), » le père Dutertre n'a guère parlé que d'après des oui-dire, des apparences, et non d'après des informations sérieuses. Evidemment il ne s'est pas
(1)
Voir appendix, pièce VI. (2) Voir Dutertre, Histoire des Antilles, p. 507, 1er volume.