Belain d'Esnambuc et les Normands aux Antille

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—6— dite de l'ile Saint-Christophe, et en 1635 pour la même Compagnie agrandie, sous le nom de Compagnie des îles de l'Amérique, cet homme, que le procès-verbade la cérémonie appelle Belain d'Esnambuc, il faut le nommer Dyel d'Esnambuc. — Les écrivains, jusqu'à ceux qui ont les derniers traité de l'histoire de nos établissements dans ces îles : M. Adrien Dessales, dans son Histoire des Antilles (1) ; M. Sidney Daney, dans l'Histoire Martinique (2); M.Estancelin, dans ses Recherches sur

de la navi-

gations des Normands (3) ; M. Léon Guérin, dans les Navigateurs français (4), et bien d'autres encore, tous ont vu dans l'illustre pionnier un cadet de la maison Dyel de Vaudroques, en Normandie. Le père Dutertre, qui a été comme l'Hérodote des Antilles, a le premier, en 1654, avancé ce fait dans son Histoire générale des isles de Saint-Christophe, de la Guadeloupe, de la Martinique ; —il l'a répété plus tard encore dans son Histoire générale des Antilles, dont la publication commença en 1667. En conséquence, tous les écrivains sont après lui tombés dans la même erreur. Ce n'est pas tout, les auteurs des généalogies de la maison Dyel ont cherché à accommoder les faits connus d'eux avec le récit du père Dutertre. Le Dictionnaire de la Noblesse de La Chesnaye des Bois reproduit ces arrangements erronés, qu'un membre de l'Institut rappelait lui-même dans une notice sur une terre ayant appartenu à un petit neveu de Belain d'Esnambuc (5). Il y avait donc deux opinions en présence, l'une vraie, mais

(1) Page 61, premier volume, première série, 1847. (2) Page 5, premier volume, 1846. (3) Page 99, Des Etablissements coloniaux. (4) Dyel d'Esnambuc, page 312, etc. (5) J.-B. de Xivrey. Recherches historiques sur l'abbaye du Breuil-Bcnoit, au diocèse d'Evreux, 1847. — Paris, Didot.


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