Grammaire
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Second exemple d'erèbe, front. Sing. Nerêbe, mon front, berébe, ton front, lerèbe, son front. Plur. Huerèbe, nostre front, herêbe, vostre front, nherébe, leurs fronts. Troisième exemple de
iouma,
bouche.
Sing. Niouma, ma bouche, biouma, ta bouche, liouma, sa bouche. Plur.
Huiouna,
nostre bouche, hiouma, vostre bouche,
nhiouma, leurs bouches.
Cette troisième personne change quelquefois, comme nioumoulougou, nhà-
nyoumoûlougou. Quatrième exemple d'ocobou, corps. Sing. Nôcobou, mon corps, bôcobou, ton corps, lôcobou, son corps. Plur. Ouàcobou, nostre corps, hôcobou, vostre corps, nbàcobou, leurs corps. Cinquième exemple d'uhèmbou, ventre. ______ P. 30.
Sing. Nuhèmbou, mon ventre, bubémbou, ton ventre, luhêmbou, son ventre. Plur. Huïbuémbou, nostre ventre, hiubémbou, vostre ventre, nhiuhémbou, leurs ventres. Les lettres qui tiennent lieu de pronoms possessifs au plurier, signifient nos ou nostre : Et partant ne vous estonnez pas, si au premier exemple i'ay dit ouácou, nos yeux, & si au second i'ay dit buerébe nostre front. C'est la mesme chose de la seconde personne du plurier : car, bâcou signifie vostre œil, ou vos yeux, herèbe, vos fronts, où vostre front : auec cette distinction pourtant, que si les pluriers varient en leur terminaison, il la faudra
changer,
auand la chose l'exigera. Par exemple, pour dire nostre Pere, on dira, ouácou-
chili,
nostre cadet, kibiri, : mais pour dire nos Peres, on dira
ouàcouchilium, &
pour nos cadets kibiriem : kinouli signifie nostre grand mere, khiouyem, nos grandes mères. Quand ils ne changent pas, on n'y change rien : Si les terminaisons sont hétéroclites, on ne laisse pas de les prendre, si elles changent, comme tdinou, grand pere, itámoulou, mon grand pere, kitámoulou, nostre grand pere, kitamcou, ou huitáncou, nos grands pères, hitancou, vos grands pères. En voicy qui au lieu de mettre le pronom possessif au commencement, le mettent à la fin des mots, qui tiennèt quelquefois du verbe & du nom : comme _— allire-keirou kátegana, où náteca, i'en feray bientost, binaleboura-çaga mátegana, P. 31.
il y a long temps que ie n'en ay point fait. Les noms qui commencent par des consonnantes ne prennent pas seulement vne lettre, mais vne syllabe toute entière, comme boupou, teste, niboupou. ma teste, chiquê, nichiguini, ma chique, carta, liure, nacartani, mon liure. Il n'y a point de règle pour la voyelle qui suit la lettre possessiue de ces noms, cela dépend de l'vsage.