— XIV —
sont des composés dans lesquels l'élément véritablement pronominal se réduit à : a, n, b, hu, oua, h. Les pronoms démonstratifs reproduisaient, dans leurs six paires, la division des êtres en virils et en métavirils. Vir-
l-ikia
t-okoya
Métav-
ikira
inoucoura
i-ika
l-oka
l-ika -bali
l -oka-barou
l-iketa
l-oketa
l-ikira
l-ouhoura
Les démonstratifs des deux premières paires jouent d'ordinaire le rôle de pronoms de la troisième personne. Ceux de la troisième paire sont des démonstratifs généraux ne précisant point la distance à laquelle se trouvent les objets désignés. Les pronoms des trois dernières paires sont employés, lorsque l'on veut spécifier que la distance est faible, moyenne ou plus considérable. La relation pronominale « qui, que » se rend par la postposition des thèmes verbaux bali ou
abali, barou ou abarou, amouli,
empti ou ompti ou ometi. Exemples : tokoya chile barou, celle qui est venue, lika boule empti, ce qui est écrit, likia nianhouam amouli, celui qui est méchant, &. La voyelle finale de la particule interrogative paraît varier de -a en -e suivant que son objet appartient à la classe virile ou à la classe métavirile.
Exemples : cata-bou, qui-toi, qui es-tu ? cate quoi ?
IV. — Des pronoms insubstantifs.
Le caraïbe possède, à côté des
pronoms substantifs qui, généralement, ne sont employés qu'en qualité de démonstratifs, plusieurs séries de pronoms inséparables s'unissant aux thèmes verbaux relatifs, à la particule interrogative, à certains adverbes, à quelques conjonctions, à la plupart des postpositions, aux noms, aux verbes et aux noms verbaux.