Le Père Antoine Lavalette à la Martinique, d'après beaucoup de documents inédits

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Bibliothèque royale et fut adjoint à l'éducation de Louis XVI et de son frère. François de Saint-Jean ei Hervé de Montaigu furent beaucoup moins féconds que Merlin et Berthier. Le P. de Saint-Jean cultivait de préférence l'ascétisme ; il composa sur les vœux simples de son ordre une longue dissertation de plus de cent quatre-vingts pages. Après l'avoir lue, le P. Dubois, assistant de France à Rome, lui écrivit le 2 février 1736 : « Elle servira de digue à la désertion dont nous gémissons ». Le P. de Montaigu, moins ascète que son collègue, aimait à se délasser dans la poésie et quelques compositions littéraires, des études parfois arides de la théologie scolastique. Enfin le P. François Nicolas Glignet, professeur de théologie morale, enseigna pendant trente-sept ans cette science sacrée. « Il l'avait, dit son historien, fouillée, scrutée, approfondie ; aussi était-il souvent consulté, et à ses nombreux consultants il apportait la lumière 1 ». A la tète de ces professeurs illustres se trouvait le P. Jean-Baptiste Pinguet de Belingan, recteur du Collège Louis-le-Grand, dont les œuvres spirituelles, retraites, méditations et considérations, eurent tant de lecteurs et furent si souvent réimprimées.

A pareille école, sous la direction savante de tels maîtres, l'esprit supérieur du P. La Valette, avide de savoir, ne put que réaliser la pensée de saint Ignace, qui veut des hommes solidement instruits, marchant d'un pas assuré dans les voies de la vérité, ne restant point en arrière de I. <> Theologiam moralem sedulà M annorum investigatione penitus rimatus multis consuleulilms lucem prsetulit » (Litt. aim. Prov. Francise, an. 17421.


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