Le Père Antoine Lavalette à la Martinique, d'après beaucoup de documents inédits

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Français assez nombreux en ce pays, les nègres et enfin les Irlandais, domiciliés aux quartiers des Anglais. Le spirituel de la partie française de Saint-Domingue, dit le 1*. Labat, était entre les mains des Capucins et des religieux de notre ordre (des Dominicains . Les Capucins, comme les plus anciens, avaient les meilleures paroisses, c'est-à-dire, toutes celles du Cap et du Port-Paix jusqu'à la rivière de l'Artibonite. Ils avaient encore celles du Grand et du petit Goave, de l'Acul,de Nippes et du Rochelois » Ces paroisses étaient situées, les premières, celles du Cap et du Port de Paix, dans le quartier du Nord de l'île, et les autres, dans le quartier du Sud. Les Dominicains n'administraient que les paroisses de l'Esterre, de la Petite Rivière et du Cul-de-Sac « Tel fut l'état des paroisses de Saint-Domingue jusqu'en 1703, que les Capucins abandonnèrent foutes celles dont ils avaient soin. On n'a jamais su bien au vrai la raison qui les y obligea . . . Quoi qu'il en soit, les Pèresjésuites furent choisis par la Cour pour remplir leurs postes, et elle partagea entre eux et nous, continue le P. Labat, toute la partie française. Les Jésuites ont eu tous les quartiers qui sont depuis

Samana jusqu'à la rivière de l'Artibonite; et nous, tout ce qui est depuis cette rivière jusqu'au Cap Tiberon » 3. La Mission de Saint-Domingue devint bientôt la Mission la plus importante des Jésuites aux Antilles. Elle compta douze missionnaires en 1711, seize en 1721 et dix-huit en 1728; en 17i0, elle avait quatorze paroisses organisées, où les Pères faisaient les fonctions de curé : Port de Paix, SaintLouis, Plaisance, le Limbé, le Gros-Morne, le Dondon, la

1. Labat, Y, p. 210. 2. Labat, V, p. 210. 3. Ibid., p. 211. Le /'.

Ant. Lavalette à la

Martinique.

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