Le Père Antoine Lavalette à la Martinique, d'après beaucoup de documents inédits

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— 31 — Ils résidaient au bourg Saint-François, où ils avaient bâti une église en maçonnerie » A quelques lieues de là, au quartier des trois rivières, se trouvait une autre « église moitié de bois et moitié de maçonnerie, très propre et très ornée », desservie par le P. Jacques Imbert. « Il était dans une vénération extraordinaire dans tout le pays, et c'était à bon titre, car c'était un très digne religieux, d'une vie dure et austère, très appliqué à ses devoirs, tiès zélé pour le salut de son peuple, si détaché de toutes choses que je n'en ai jamais vu Un si dénué de tout. Le Seigneur a voulu faire éclater son mérite et sa vertu, en lui donnant l'occasion de pratiquer la vertu de patience d'une manière la plus héroïque. Il mourut comme il avait vécu, c'est-à-dire comme un saint. La propreté tenait lieu de toutes choses dans sa maison »

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A la Martinique et à la Guadeloupe, les Jésuites n'étaient pas les seuls religieux employés au ministère des âmes. On y voyait, au commencementdu

XVIIIe

siècle, des Dominicains,

des Capucins, des Carmes et enfin des religieux de la Charité, chargés des hôpitaux 3. Mais, à Saint-Vincent, il n'y avait alors que des Jésuites, missionnaires chez les Caraïbes. La piété du roi les y ont retenait. . Ils s'ij donnaient beaucoup de peine pour les convertir, sans toutefois en être récompensés. Ils ne baptisaient guère que des enfants moribonds ''. « Le P. Le Breton y faisait la mission depuis bien des années. Il était seul... Il n'avait pour compagnie qu'un Français, et deux nègres pour le servir, toujours à la veille d'être massacré par les Caraïbes, comme l'ont été plusieurs 1. 2. 3. 4.

Labat, t. I 1, p. 268. Ibid., p. 488. Ibid. Labat, II, pp. 28 et 29.


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