Le Père Antoine Lavalette à la Martinique, d'après beaucoup de documents inédits

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— 12 — venus de se réfugier à Saint-Vincent et à la Dominique. Il en restait à la Martinique, mais Saint-Vincent en comptait de neuf à dix mille, c'est-à-dire' le plus grand nombre, et là ils habitaient plusieurs villages, commandés chacun par un capitaine. En 1653, le P. Guillaume Aubergeon fut chargé de leur prêcher l'Evangile ; les sauvages l avaient demandé avec les plus vives instances au général de Poincy, gouverneur de l'île Saint-Vincent. La réception faite au missionnaire fut enthousiaste : « Tous les Caraïbes ne lui faisaient qu'une prière,

qu'il leur montrât le chemin du

ciel » Il se mit aussitôt à L'œuvre « travaillant incessamment et sans relâche à leur instruction.... Il leur enseignait les

prières du matin et du soir et les principaux points du christianisme ; il leur montrait même à lire, à écrire et à chanter les psaumes et les hymnes de L'Eglise » Les fruits produits en peu de temps furent grands 3, et les forces ne pouvant plus suffire à la somme considérable et à la continuité du travail, on lui donna comme aide le P. François Gueimu, missionnaire d'une vertu éprouvée, venu de France depuis deux ans seulement. « Lorsque je passai par Saint-Vincent, écrit le P. Pelleprat, j'admirai les grands fruits que le P. Aubergeon y avait produits. Je fus particulièrement surpris de voir un grand nombre de personnes de tous âges et de tous sexes lui demander

avec instance le baptême » '.

Ce voyage du

P. Pelleprat se fiten septembre 1653 et cinq mois plus tard, le P. Gueimu rejoignait le P. Aubergeon. Il n'eut que le t. Relation du P. Pelleprat, chap. VII. 2. Ibid., ch. VII. 3. Ibid. 4. Ibid.


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