Le Père Antoine Lavalette à la Martinique, d'après beaucoup de documents inédits

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— 274 — fut cédée à l'Angleterre en 1763, les Anglais s'emparèrent des propriétés et des immeubles de la Compagnie et les vendirent à leur grand profit. Nous n'en dirons pas plus long sur ce sujet, qui ne fait pas partie de cette histoire.

Un dernier mot sur le P. Lavalette. C'est à Amsterdam qu'il reçut du général Laurent Ricci, la lettre qui lui annonçait sa sortie définitive de la Compagnie. Désormais il était libre. Que fit-il de sa liberté ? Il fut sans doute vivement sollicité d'imputer à ses anciens confrères une partie de ses spéculations; les ennemis delà Société avaient tout intérêt à la voir compromettre dans cette malheureuse affaire ; ils auraient voulu trouver des complices du supérieur de la Martinique dans les Provinciaux de France et dans les Généraux de Rome. Lavalette garda le silence, assumant seul la responsabilité de ses coupables opérations. Ce qu'on peut lui reprocher, c'est d'avoir écrit au général Ricci un Mémoire justificatif, où abondent les plus graves erreurs, même sur les trois derniers mois de son séjour à Saint-Pierre de la Martinique. Il vécut à Amsterdam deux années, d'abord avec une somme assez ronde que lui remit le P. de la Marche à la Martinique et qui lui permit de s entretenir pendant plus d'un an puis avec une pension de mille livres qui devait Guadeloupe, avait vendu les biens de la société dans cette "de pour payer les créanciers, mais le duc de Choiseul déclara et fit déclarer la vente nulle.

1.

On lit dans le Mémoire justificatif : « Le P. delà Marche me fit

donner abondamment ce qui m'était nécessaire, et même de quoi m'habiller et m'entretenir pendant plus d'un an, à Amsterdam. »


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