CHAPITRE NEUVIÈME LE P.
DE
LA MARCHE A
LETTE ; — SON
LA
RENVOI
MARTINIQUE ; — AVEC DU P. LAVAEN
EUROPE ;
— SA
SORTIE DE
LA
COMPAGNIE, SA MORT.
Après le jugement du 8 mai 1761, le Parlement, plus pressé de détruire les Jésuites que de soutenir les intérêts des créanciers, oublia définitivement ces derniers pour juger le fond de l'Institut.
L'arrêt du 8 mai portait que les lettres de change devront être acquittées dans un an à compter du jour de sa signification, faute de quoi, « le supérieur général et la société demeureront tenus, garants et responsables des intérêts tels que de droit et des frais de toutes poursuites ; sinon, en vertu du présont arrêt, et sans qu'il en soit besoin d'autre, permet aux parties de se pourvoir, pour le payement des condamnations, sur les biens appartenant à la Société des Jésuites dans le Royaume. » Si l'on ne voulait pas exposer les résidences et les collèges à une invasion subite des gens de la justice et des créanciers, il importait de se mettre en mesure d'exécuter, dans le temps fixé, l'arrêt du Parlement, quelque scandaleux et inique qu'il fût. L'exécution présentait d'énormes difficultés, car si la décision de la Cour ordonnait seulement de rembourser les créances de la maison Lioncy et C1C, il fallait bien s'at-