— 6 — nier. D'autres le suivront de près, et, parmi eux. Nicolas Brisejon, Henri du Vivier (al. du Vignyer . Marc-Antoine Gonthières el Jean Grillet, qui devinrent tour à tour supérieurs de la Mission, Jean Destriches, Jacques de la Vallière, André de Jean, Ignace Pelleprat et Denis Méland. Le P. Bouton ne fit que paraître à La Martinique, juste le temps nécessaire pour fonder la Mission ; il était réservé à ses successeurs de l'organiser. D'une santé précaire, éprouvée par le climat, il ne put, malgré l'énergie de sa volonté, résister aux fatigues et aux préoccupations d'une fondation, où tout était à créer. Il tomba sérieusement malade et ses frères l'obligèrent à rentrer en France vers le milieu d'octobre 1 <i i3. C'est pendant son séjour à Paris, de 1640 à L642, qu'il composa et publia la Relation de son premier voyage : il la dédia .1 messieurs de la Compagnie des îles '. Le principal organisateur de la Mission fut son successeur, le P. Nicolas Brisejon. Il établit son centre d'action à Saint-Pierre, où la résidence et l'église paroissiale furent bâties à quelques pas du fort. Comme lui et après lui, les supérieurs desservirent la paroisse et s'occupèrent principalement des Européens sans toutefois négliger « les sauvages, qui habitaient la Cabesterre au-dessus du vent 2 ». Les autres Pères eurent aussi leurs fonctions déterminées : ils travaillaient, les uns, à la conversion des Anglais protestants et au maintien des Irlandais dans la foi ; les 1. Voici le titre de cette relation : Relation de l'establissement des Français depuis l'an 1635, en l'isle de la Martinique, l'une des Antilles de l'Amérique, par le P. Jacques Bouton, S. J., Paris, 1640. 2i
« L'isle
est
divisée en deux parties ;
l'une qu'on appelle la
Cabesterre, qui est au dessus du vent, et possédée par les Caraïbes ; l'autre peuplée de Français,
appelée la
Basse-terre ou les grands
sables » (Relation du P. Bouton, chap. II).