— 217 — réponse, le Parlement réduisit de son plein pouvoir le délai de surséance à six mois, et maintint plusieurs de ses décisions '.
A la fin du mois de novembre, cinquante et un évêques s'étaient réunis à Paris, chez le cardinal de Luynes, archevêque de Sens. Louis
XV les consulta sur Y utilité, la
doctrine, la conduite et le régime des Jésuites en France. Après longue discussion et mûre délibération, quarantecinq prélats répondirent, le 30 décembre, par un avis fortement motivé, en défendant l'intégrité de l'institut, demandant sa conservation, louant sa doctrine et ses mœurs, les services rendus par ses membres *. concerner l'institut, les constitutions
et les établissements de la
Société et Compagnie des Jésuites dans notre royaume... De l'avis de notre conseil et de notre certaine science, pleine puissance et autorité royale, nous vous mandons par ces présentes signées de notre main, que vous ayez à surseoir à l'exécution des arrêts par vous rendus le G août présent mois. » 1. P. de la Croix au général Ricci 8 sept. 1761 : « Promulgata est demùm declaratio cum reshictionibus el
modificationibus ; nempè
senatus (Parlement) annuit ut executioni decretorum non per annum, sed per sex tantùm menses supersederelur ; voluit tamen ut interim nec vota emitterentur, nec
frequentarentur
tia spiritualia traderentur »
Arch. S. J.).
sodalitia, nec exerci-
2. « Parmi les six prélats non signataires de cet avis, le cardinal <le Choiseul,
frère du ministre
persécuteur,
et quatre
évêques
opinèrent aussi pour la conservation des Jésuites, mais en les soumettant aux
ordinaires
et en exigeant quelques autres changements
dans l'institut. L'évêquede Soissons, Fitz-James, connu par son attachement au Jansénisme, fut seul à se prononcer contre ces religieux ; encore, dans ce vote contraire aux Jésuites, est-il obligé de reconnaître la pureté, la régularité, l'austérité de leurs mœurs ». (Clément XIII cl