— 194 — eût fait ses Pâques *. » Mme de Pompadour en conçut un vif dépit et ne cacha pas son ressentiment. Le S janvier de l'année suivante eut lieu l'attentat de Damiens contre le Roi. Un mois plus tard, le jour de la Purification, le P. de Neuville, prêchant à la Cour en présence du Roi, lui rappela dans son compliment toutes les grâces qu'il avait reçues de Dieu pendant le cours de sa vie... Il eut même le courage de lui remettre sons les yeux la
tentative
d'assassinat, qui avail consterné
toute la
France. Il lui représenta son élévation sur le trône de France, sa maladie et sa guérison inespérée à Metz, la protection spéciale de la Providence sur ses jours dans la soirée du 5 janvier, comme autant de
trails
de miséricorde de la
part de Dieu, qui voulait en faire un prince scion son cœur. U Précis historiijues, 1802, pp. 364 et 305; — Consulter aussi les
Mémoires
de l'abbé
Georget,
t. I, p. 05; — Le
Journal inédit
du duc
de Croy, 1.1, pp. 335-338 et 358. 11 y a là des pages curieuses sur la dévotion de la marquise : « L'événement inattendu éclata, au grand
étonnemént
de
tout
le monde : le dimanebe 8
février,
Mm" la
marquise de Pompadour futdéclarée Dame au Palaisdela Heine, mais ce n'est pas tout : elle se déclara en même temps dans la dévotion... » (p. 335). — Histoire de lu
chute
des Jésuites au xvine siècle (1750-
1782) par le comte Al. de Saint-Priest, pair de France, chap. II : Les Jésuites
et
Madame de
Pompadour.
Là, M. de Saint-Priest
cite une lettre, trouvée dans les manuscrils du duc de Cboiseul, de la marquise de Pompadour à un agent secret envoyé à Home. Cette lettre a été reproduite dans la Revue des Deux Mondes, le
l'r avril
1844. La marquise y accuse le P. de Sacy de sévérité à son égard, et le P. Desmarets, qui veut l'éloigner de la Cour. Le P. Desmarels était confesseur du
religieuses (t.
Roi. —
Dans la lievue d'histoire et de littérature
X, 1905, n° 1), M. P. de Xolbac a publié sous ce titre,
La Conversion de Madame de Pompadour, un article intéressant, qui parle des rapports de Madame de Pompadour avec la Compagnie de Jésus. Ces rapports remontent au Jubilé de 1751, époque où le P. Pérusseau dirigeait la conscience de Louis XV. — Voir aussi Louis XV et Madame de Pompadour. Paris, Calmann-Lévy, 1904; — Mémoires et lettres du Cardinal de lierais, publiés par F. Masson, en 1878; — Mémoires du duc de Luijnes, t. XV.