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leur retour, ils sauraient mettre les Jésuites hors d'état
de leur nuire
»
Ce projet n'avait aucune chance de réussite sans le concours des ministres, et le Parlement ne pouvait l'attendre ni du comte d'Argenson, ni du maréchal de Relle-Isle, ni de M. de Machault ; ces messieurs connaissaient et estimaient la Compagnie, plusieurs étaient liés d'amitié avec des Pères de la maison professe. Malheureusement, tout change, même auprès des Rois, et « jamais règne ne fut plus rempli de changements que celui de Louis XV », dit le duc de Croy dans son Journal 2. Tous les ministres disparurent, les uns après les autres, démissionnaires ou remerciés ; arrivèrent enlin au pouvoir des ennemis plus ou moins avérés des Jésuites, le duc de Choiseul, comte de Stainville, intrigant peu scrupuleux,, intelligent, autoritaire, et M. Rerryer, ancien lieutenant de police, travailleur, courtisan habile et insinuant, tous deux très Lien dans l'esprit de la marquise de jouissant du reste d'un grand crédit
Pompadourt
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La marquise était alors plus dominante que jamais, faisant tout, tous les ministres travaillant chez elle ''. « Elle ne cherchait qu'à se venger de ceux qu'elle soupçonnait avoir travaillé à sa ruine. Il était naturel qu'elle en accusât les Jésuites '. La confiance dont les honoraient la Reine, M. le 1. 2. 3. 4. 5.
Précis historiques, 1862, p. 302. T. I, p. 430. Ibid., pp. 432-435. Ibid., p. 434. Précis historiques, 1802, p. 364.