— 173 — Louis Grou, son fils, prirent une route nouvelle pour obtenir le payement d'une lettre de change de 30.000 fr., tirée par le P. Lavalette
sur
M. Rey,
en 1757, et dont voici la
teneur : « A Saint-Pierre Martinique le onze may 1757 pour trente milles livres. « Monsieur à deux ans de datte il vous plaira paier par cette première lettre de change, la deuxième, trois, quatre et cinq ne l'étant, à l'ordre de M. Pierre Rachon la somme de
trente
mille livres tournois, valeur reçue
comptant
dudit sieur, que vous passerez au compte de noire maison, suivant l'avis de
votre très humble et obéissant servi-
teur. « Bon comme dessus. Lavalette. « A Monsieur Rey l'aîné, négociant à Marseille Cette lettre, dont
1
».
l'échéance tombait au G juin 1759,
après avoir passé successivement de M. Rachon à M. Charlery, à M,ne veuve Grou et à M. Louis Grou, son fils, négociant à Nantes, fut présentée à M. Rey, le 23 juin 1758 et le 12 mai 1759. Faute d'acceptation et de payement, on en lit faire le protêt in
M"
2
».
Grou « était puissamment riche, dit le Mémoire
sur Lavalette, elle n'avait pas un besoin actuel d'argent. C'est ce qu'elle
ne
cessera d'écrire plusieurs fois, et au
P. de Sacy et au P. Claude Frey, sans pouvoir en obtenir un billet d'assurance de sa dette, parce que le premier ne le pouvait pas, ayant les mains liées, et parce que le second ne le voulait pas. Outrée de ce refus, elle perdit patience », et, le 19 novembre 1759, elle et son fils présentèrent une
1. Mémoire à consulter pour les Jésuites de France, pp. 11 et 13; — Mémoire pour les Jésuites, ms. du P. de Montigny. 2. Mémoire ms. du P. de Montigny.