Le Père Antoine Lavalette à la Martinique, d'après beaucoup de documents inédits

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— 142 — modifications dans

l'administration

de

l'assistance

de

France ; par exemple, le P. Pierre-Claude F rey de Neuville, procureur des Missions orientales, devint provincial

de

Paris, le 16 avril 175G, et le P. le Forestier fut appelé à Rome, où il exerça les fonctions de reviseur des livres pour l'assistance de France

La nomination du

nouveau provincial de Paris fut le

point de départ d'une orientation nouvelle dans la direction des affaires de

La Martinique.

Le P. Claude

nomma le P. Nicolas Chatillon supérieur de

Frey

la Maison

professe de Paris, le P. Xavier de Houx consulteur de la

1. L'Ordre des Jésuites est divisé en plusieurs Assistances, et

chaque assistance est partagée en plusieurs Provinces. — La France constitue une assistance, et cette assistance comprenait, au xvme siècle, cinq provinces : celle de Paris, appelée province de France, et celles de Champagne, de Guyenne ou d'Aquitaine, de Toulouse et de Lyon. Ces provinces sont absolument indépendantes les unes des autres. Elles ont chacune une circonscription plus ou moins étendue, et chaque maison de la Société dépend de la province dans la circonscription de laquelle elle est placée. Chaque province a un provincial à sa tête, lequel n'a au-dessus de lui que le supérieur général, résidant à Rome. Chaque maison delà province a un supérieur particulier, appelé Recteur, Vice-Recteur, Supérieur, et ces supérieurs particuliers sont subordonnés au provincial, qui n'a d'autorité que dans sa province; il n'en a aucune sur les maisons, les supérieurs et les religieux des autres provinces. Les supérieurs locaux administrent seulement la maison qui leur est confiée et n'ont d'autorité que sur les religieux de cette maison. Chaque province a des Missions au delà des mers, et les Missions ne dépendent que du provincial de la province à laquelle elles appartiennent. La Mission de la Martinique était sous la dépendance du provincial de Paris : c'est à lui que le supérieur de la Mission était soumis; il lui rendait ses comptes. Les autres provinciaux n'avaient aucune supériorité ni juridiction sur lui, il ne dépendait en rien d'eux au point de vue del'administration religieuse et de la gestion financière.


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