Le Père Antoine Lavalette à la Martinique, d'après beaucoup de documents inédits

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devez faire dans une affaire qui intéresse autant que celle-ci les sujets de S. M., je dois vous observer qu'il est à propos que vous vous absteniez de donner au P. Fronteau, dans les partis qu'il pourrait prendre relativement à cette affaire, aucun ordre, ni avis, ni conseil dont on pût se prévaloir ensuite contre vous ni contre l'autorité dont vous êtes revêtu. Il convient aussi que vous ne consentiez pointa faire sortir le P. Lavalette de la Martinique, si vous en étiez requis par le P. Fronteau, qu'après que ses comptes auront été terminés entre arrangements pris en conséquence pour payer les créanciers, ou que le P. Fronteau se rendît responsable juridiquement, au nom de la Compagnie, d'y satisfaire en entier. Pourvu que vous observiez ces précautions, vous pourrez d'ailleurs donner au P. Fronteau toute la protection et l'assistance qu'il vous demandera pour exercer la commission dont il est chargé » 1.

La Mission du P. Fronteau ne réussit pas mieux que les précédentes. Le30janvier 1761, M. Berryerécrivit à MM. de la Touche et de la Rivière : « Depuis la lettre que je vous ai écrite le 20 mars de l'année dernière, pour vous prévenir du choix que les Jésuites avaient fait du P. Fronteau pour aller à la Martinique en qualité de supérieur et de visiteur général de leurs Missions aux Iles du Vent, pour faire rendre compte au P. Lavalette de son administration, le P. Fronteau est tombé malade et il ne lui a pas été possible de suivre sa destination. Pour le remplacer, les Jésuites ont nommé le P. de Launay, ci-devant procureur général de leurs Missions de la Nouvelle-France, et il se propose de s'embarquer incessamment. Je vous ai déjà expliqué les 1. Archives des eolo/iirs, Minutes des lettres, Amérique, série B, vol. 111.


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