Le Père Antoine Lavalette à la Martinique, d'après beaucoup de documents inédits

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naître le plus tôt possible les affaires de la Martinique et d'y rétablir l'ordre1. « Il fallait pour cela un visiteur, et afin de parer à tous les contre-temps, qui avaient empêché jusque là tous ceux qu'on avait nommés d'y passer, on se détermina à charger de cette commission un des missionnaires de l'île ; on jeta les yeux sur le P. des Bouges. Dès le commencement de 1759 on lui adressa par différentes voies les expéditions nécessaires. Malheureusement, pendant que des vaisseaux, qui les lui portaient, les uns abordaient aux îles, les autres faisaient route pour s'y rendre, il débarquait lui-même à Cadix pour retourner en France, où sa santé l'obligeait à venir fixer son séjour, sans avoir pu donner avis d'un retour aussi inattendu » 2.

Tous ces contretemps devenaient déconcertants. Les supérieurs ne se découragèrent cependant pas; ils voulaient la lumière ; ils prirent les mesures pour l'avoir. Le P. Fronteau, recteur du collège de Rouen, est nommé visiteur. Il part de Paris le 20 mars 1760, et se rend à La Rochelle, où il doit s'embarquer. Avant son départ, le Ministre de la marine, M. Berryer, lui avait remis la lettre suivante pour MM. le Vassor de la Touche et de la Rivière, le premier gouverneur de la Martinique et le second intendant, en remplacement de MM. de Bompar et de Givry, rappelés en France : « Vous recevrez une de mes lettres du 20 mars 1760, par laquelle il vous est recommandé de donner au P. Fronteau, Jésuite, qui passe à la Martinique, toute la protection et les facilités nécessaires pour parvenir à terminer les affaires du P. Lavalette, et telle est effectivement l'intention de S. M. Mais en remplissant à cet égard tout ce que vous pouvez et t. Mémoire du P. de Montigny. 2. Ibid.


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