Le Père Antoine Lavalette à la Martinique, d'après beaucoup de documents inédits

Page 133

— 115 — ou entraîné par la force des circonstances. Il évita surtout de mettre le successeur du R. P. Retz au courant de ses emprunts exagérés ; du moins, on n'en trouve aucune trace dans sa correspondance avec le Général, ni dans celle du Général, ni ailleurs. Le 1er janvier 1755, le P. Jean Flachat, procureur général de l'Assistance de France à Rome, répondit au P. Lavalette, de la part du R. P. Visconti : « Je prie Votre Révérence d'agréer les souhaits que je lui fais du meilleur de mon cœur d'une heureuse année, d'un prompt départ, et d'une bonne et courte navigation. Il y a quelque temps que j'eus l'honneur d'écrire à Votre Révérence que notre R. P. Général (leR. P. Retz) lui permettait d'emprunter les sommes dont elle aurait besoin pour mettre dans une bonne situation le temporel de la Mission. Je vois à présent par votre lettre que je ne m'expliquai pas assez clairement, et que Votre Révérence veut, dans les emprunts qu'elle fera, agir avec la permission de notre R. P. Général et l'agrément du R. P.

Provincial de la province de

France. Notre R.. Père a fort approuvé cette disposition, et me charge de vous écrire qu'il vous permet de faire. j/our la fin que vous vous proposez, et qui est de bien établir le revenu temporel de votre Mission, tous les emprunts que vous jugerez à propos, et que vous aurez fait approuver par le P. Provincial de France. Votre Révérence peut agir sans inquiétude, conformément à cette lettre-ci, puisqu'elle a été lue et approuvée par Sa Paternité » *.

Le P. Lavalette avait sollicité cette autorisation d'emprunter, sans doute parce que l'Institut l'exige dans les circon1. Plaidoyer pour le syndic des créanciers des sieurs Lioncy et Gouffre. P. 43.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.