— 87 — ments, sur quels titres et dans quels temps ils ont été faits. Ave/ agréable de
m'envoyer ces éclaircissements
pour que j'en puisse rendre compte à Sa Majesté1. » M. Bouillé ignorait-il en 1753 les acquisitions faites par le P. Lavalette à la Dominique en 1748 ? Il est permis d'en douter, si Ton
se
reporte
à
la dépèche du même gouver-
neur et du même intendant, écrite Tannée précédente au même ministre et dans laquelle ils parlent de Y établissement que les Jésuites ont à la Dominique et de la quantité de nègres qu'ils ont /jour y faire travailler 2. Quoi qu'il en soit, M. de Bompar donna les sements
éclaircis-
demandés et reçut du ministre cette réponse, datée
de Compiègne le '20 juillet 1753 : « Depuis les éclaircissements que vous m'avez donnés au sujet du P. Lavalette, jésuite, il a été fait de nouveaux rapports sur la conduite de ce religieux, qui ont fait penser au Boy, à qui je nay pu me dispenser d'en rendre compte, qu'il ne convient point absolument
de le
laisser plus long-
temps aux isles. S. M. m'a commandé d'e.rjtédier l'ordre que vous trouverez cg-joint pour faire repasser ce religieux en France. Elle souhaite néanmoins qu'avant de faire mettre cet
ordre à
exécution, vous en préveniez le supérieur des
Jésuites de la Martinique et que vous lui laissiez me s me la liberté de renvoyer le P. Lavalette sous tel prétexte qu il jugera à propos, et de manière qu'il ne paraisse pas que l'autorité de S. M. y soit intervenue. C'est un ménagement qu'elle veut bien avoir en cette occasion pour le caractère des
missionnaires en général, et pour les Jésuites en parti-
culier. Mais il faut que vous vous assuriez que le supérieur t. Archives colon., Minutes des lettres, Amérique, série B, vol.
2. 15
1752,
HT.
Martinique); lettre de MM. de Bompar et Hurson au Minisire de la Marine [Arch, col., correspondance générale de la Martinique, vol. 59). janvier
au Fort-Hoyal (la