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LECTURE
§ 2507
MERCATOR représente cette baie avec une exactitude mer veilleuse, probablement d'après le tracé de ses véritables découvreurs, les Portugais CORTE-REAL; sans parler du golfe de Saint-Laurent, découvert par JEAN CABOTO, accompagné de sonfilsSÉBASTIEN, alors tout jeune, et que celui-ci trace incorrectement, le bassin de la Plata, que SÉBASTIEN CABOTO avait exploré lui-même, déjà revêtu depuis longtemps de la charge de pilote major d'Es p a g n e , est représenté par lui d'une manière incroyable. Sa configuration du Paraná et du P a r a g u a y a besoin d'un commentaire; et la position qu'il donne au Rio de San
Salvador
et au Rio N e g r o , décèle chez lui une
négligence scandaleuse, pour ne pas dire une honteuse impéritie. CABOTO fait du S a n Salvador et du Rio N e g r o des affluents
directs
de
l'estuaire de
la Plata,
tandis que
ce
sont, avec l'évidence la plus matérielle, des affluents de l ' U r u g u a y ; et cependant CABOTO avait séjourné sur les bords de l'Uruguay, à l'embouchure du S a n Salvador (*). 2507.
2° Huit
ans avant
CABOTO, une grande autorité
espagnole situait le V i n c e n t P i n ç o n à la place m ê m e de l'Oyapoc. C'est ALONSO DE CHAVES.
Ce
géographe, longtemps laissé dans l'oubli, vient
d'être révélé par deux ouvrages posthumes : «
Disertacion
sobre
la Historia
de
la Nautica,
por
DON
MARTIN FERNANDEZ DE NAVARETE ». Madrid, 1846, in-4°; et «
Historia
General
y
Natural
de
las Indias,
Islas
y
(*) M . H E N R Y H A R R I S S E a détruit à jamais la fausse réputation de SÉBASTIEN C A B O T c o m m e cartographe, dans le chap. XI de John et Sebastian Cabot ( L o n d r e s , 1896). E n e x a m i n a n t cette m a p p e m o n d e de 1544, il est arrivé à cette conclusion : « Considered as a graphic exposition of geographical positions and forms, this planisphere must rank as the most imperfect of all the Spanish maps of the XVI century which have reached us. » (Ouvr. cité, p. 288). t h