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LECTURE
§§ 2466-2469
le fleuve de la G u y a n e le plus considérable du côté du Cap d u N o r d , le plus considérable m ê m e
de toute la côte
guyanaise. 2466.
Était-ce donc le Carapapori, ou quelque autre
rivière entre le Cap d u N o r d et le G a p d ' O r a n g e ; ou n'était-ce pas plutôt l'Oyapoc? Était-ce donc
une rivière innavigable, inhabitable,
c o m m e le sont toutes celles qui existent entre le G a p d u N o r d et le G a p d ' O r a n g e ? O u n'était-ce pas plutôt l'Oyapoc, toujours navigué, toujours habité, et dont l'embouchure, mesurée à sa baie, ne le cède en largeur, sur toute la G u y a n e , qu'à celle de l'Esséquèbe? 2467. MERCATOR, ORTELIUS, et tous les élèves de ces deux-maîtres, situaient le V i n c e n t P i n ç o n par une latitude INFÉRIEURE à celle de DEUX DEGRÉS Nord. Et cette latitude convenant beaucoup mieux au papori,
Cara-
par 1° 45', qu'à l'Oyapoc, par 4° 4', on en conclut,
avec une nouvelle assurance, que c'est bien la rivière du C a p d u N o r d , et non pas celle du G a p d'Orange, qui e
était pour les géographes du xvi siècle la rivière de V i n cent P i n ç o n . 2468.
Mais cette conclusion ne serait légitime que si
MERCATOR et ORTELIUS avaient marqué
exactement
les posi
tions astronomiques des lieux voisins du V i n c e n t P i n ç o n . Or cela n'est pas. 2469. aux
ALEXANDRE DE H U M B O L D T a dit, dans son
régions
équinoxiales
du
Nouveau
Continent,
page 322 de l'édition in-4°, et dans son
Examen
l'histoire de
Continent,
la géographie
du
Nouveau
Voyage
tome I, critique
de
tome V,
page 59 de l'édition in-8° : « Pendant trois siècles on traça toute la côte de la Terre-Ferme par u n parallèle trop méri dional » : « Les anciennes cartes [de l ' A m é r i q u e Méri dionale] placent tous les lieux trop au Sud. »