L'Oyapoc et l'Amazone : question brésilienne et française. Tome second

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§§ 2624-2626

26 LECTURE

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Le parallèle déterminé en 1817 dépasse donc le but. Il introduit les Brésiliens dans le bassin du Maroni, leur créant, au détriment de la France, une faculté qu'ils n'ont jamais prétendue, et qui n'est justifiée par le Traité d'Utrecht ni par aucun autre droit légitime. 2624.

Le méridien

de

322 degrés à l'Est de l'Ile de Fer,

c'est-à-dire de 58 degrés à l'Ouest de Paris, préjuge, contre la Hollande, la prétention française de s'étendre à l'Ouest de la partie supérieure du Maroni. Mais le Traité d'Utrecht n'impose nullement au Bré­ sil l'obligation de se prononcer sur cette prétention de la France. Que la G u y a n e Française s'arrête au Maroni, ou qu'elle vienne à absorber la G u y a n e Hollandaise, et même

la G u y a n e Anglaise, —

les affluents guyanais

de l'Amazone appartiendront toujours intégralement au Brésil, en vertu du Traité d'Utrecht, et en vertu de l'équité. 2625.

Le Traité d'Utrecht, d'accord avec l'équité,

exige donc, dans la frontière stipulée par la convention de Paris, une double rectification. Il ordonne de supprimer et le parallèle H U M B O L D T et le méridien W E L L I N G T O N , et d'établir simplement, pour limite intérieure du territoire brésilien et du territoire français, les

montagnes

Tumucumaque,

les

Alpes

de

la

Guyane. 2626.

Le Traité d'Utrecht est donc l'expression bien

fidèle de la justice la mieux fondée. Il n'a fait que reconnaître c o m m e droit positif un droit naturel. C'est donc avec toute raison que le Brésil formule en ces termes la limite totale qui le sépare des possessions de la France : « La ligne de démarcation entre le Brésil et la G u y a n e Française passera par les points les plus profonds de T.

II

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