L'Oyapoc et l'Amazone : question brésilienne et française. Tome second

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§ 2601

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Et la notification portugaise de 1688 avait été portée aussitôt à la connaissance du Gouvernement Français. Et le livre portugais de 1712 était connu et estimé de tout le monde. Et la déclaration portugaise de 1713, la déclaration préalable des rédacteurs du Traité d'Utrecht, avait été faite aux plénipotentiaires de France, au sein m ê m e du Congrès d'Utrecht. Donc, en signant le Traité primordial de 1700, en signant le Traité final de 1713, les Plénipotentiaires de France savaient parfaitement que la rivière de Vincent Pinson, objet de ce Traité, était la rivière du Cap d'Orange. Donc, en ratifiant le traité de L i s b o n n e , en ratifiant le Traité d'Utrecht, le Gouvernement Français savait par­ faitement qu'il s'engageait à respecter c o m m e limite du Brésil la rivière du CAP D'ORANGE. D'autre part, la France reconnaît positivement (et comment le méconnaître!) que la rivièrefixéeà Utrecht pour limite définitive de la G u y a n e Française et du Brésil est la m ê m e qui formait la limite septentrionale des terres neutralisées à L i s b o n n e le 4 mars 1700. (§§ 20602062). Or, le texte français du Traité du 4 mars 1700, texte revu à Versailles, donne à la rivière limite, en toutes lettres, le double n o m

de

Vincent

Pinson

et

Oyapoc.

Quand bien m ê m e le n o m de rivière de Vincent Pinson serait amphibologique, celui de rivière d'Oyapoc est de toute clarté. Jusqu'à l'époque du Traité d'Utrecht, et pendant quel­ ques années encore après l'échange des ratifications de ce Traité, le n o m de rivière d'Oyapoc n'était appliqué qu'à la rivière du

Cap

d'Orange.

IL EST IMPOSSIBLE A LA FRANCE DE MONTRER LE CONTRAIRE. Aussi est-il constaté par un manuscrit français, et par


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