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2552
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LECTURE
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C'est la copie d'une carte de JODOCUS hONDIUS, publiée à Amsterdam en 1598, avec u n grand nombre de légendes hollandaises et sous ce titre hollandais : « Nieuwe caerte van
het wonderbaer
onder
ende
de Linie Aequinoctiael
nieuwelick
besocht door
goudrÿcke tusschen
Sir Water
landt
Guiana,
Brasilien
Ralegh
Ridder
gelegen
ende P e r u : van
Enge-
landt, in het jaer 1594.95 ende 1596. » — « Nouvelle carte du merveilleux et aurifère pays de Guiane, situé sous la ligne équinoxiale entre le Brésil et le Pérou : nouvel lement exploré par Sir WATER RALEGH, chevalier d'Angle terre, dans les années 1594.95 et 1596.»
Cette carte précieuse, dont on conserve un exemplaire à la Bibliothèque Impériale de Paris, département des cartes, portefeuille 1745, présente déjà, immédiatement à l'Ouest de C de Nord,
le n o m de Pinis Baye, dont le der
nier élément, Baye, n'a rien de latin. Pinis
n'est donc pas une abréviation du génitif latin
Pinsonis.
U n autre fait démontre cette vérité avec évidence. A u lieu de Pinis, on écrivait aussi Pynes. C'est ce que donne, en 1599, la carte de LEVINUS HULSIUS, citée au paragraphe 2432. Et c'est aussi la véritable leçon des deux cartes publiées par JODOCUS HONDIUS en 1606, et invoquées par M. DE BUTENVAL : dans la carte de A m é r i q u e , Pynes B.; dans la carte de l'Amérique Méridionale, Pynes bay. Or, sans parler de bay, cette terminaison en es s'oppose invinciblement à l'interprétation imaginée par M. le BARON
DE BUTENVAL. ne peut pas être une abréviation de Qu'est-ce donc?
Pynes
Pinsonis.
2552. JODOCUS HONDIUS nous met lui-même sur la voie, dans sa carte primitive. Après avoir rappelé dans le titre, que la G u y a n e venait d'être explorée par les Anglais dans trois voyages