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LECTURE
§§ 2234-2236
extrêmement évasé, ait jamais montré les grandes crues qui auraient pu lui mériter une qualification spéciale à côté d'un i m m e n s e fleuve si fortement caractérisé par ce phénomène. « Si l'on recherche c o m m e n t le n o m du Y a p o c a été donné injustement à cette petite rivière, on trouve que c'est par l'erreur du géographe hollandais L A Ë T I U S qui, plaçant le cap N o r d au G a p d ' O r a n g e , nommait V. son
ou Yapoc
la rivière qui
Pin-
se trouvait dans l'Ouest.
E n succédant aux Hollandais dans la possession du pays, nous lui avons conservé son dernier n o m , bien que les indigènes le connaissent sous un autre. » 2234.
Mais la doctrine de M . L E S E R R E C a contre elle
trois objections insurmontables.
1° Le mot tion du
n'a rien de portugais. La déclara
Oyapoc
c o m m a n d a n t du fort d'Araguari, en 1688, le
prouve bien : car il a dit à F E R R O L L E S : « La rivière du Gap
d'Orange,
appelée par
V i n c e n t P i n ç o n , et par ture
les Portugais
les Français
Rivière
de
O y a p o c . » (Lec-
17, titre 21.)
2° Le n o m
d'Oyapoc
n'a paru dans l'Amazone, et
encore appliqué à une île, qu'en 1598
il avait été appliqué
Wiapoco,
1694, tandis que dès
par K E Y M I S ,
SOUS
la
forme
à la rivière d u C a p d ' O r a n g e .
3° Indépendamment
de
la suppression du
g, c'est
heurter toutes les règles étymologiques que de vouloir tirer O y a p o c de Y g a p o ç u . Car la cédille fait du c u n double s, et jamais u n double s ne s'est converti en k. 2235.
Aussi l'opinion de M . L E S E R R E C a-t-elle le mal
heur d'être restée solitaire. 2236.
M . le B A R O N
D E B U T E N V A L , dans les séances IV,
VII et XI, a donné du relief à l'idée de M . D E M O N T R A V E L . Il reconnaît que Japoc forme de Yapoc
ou
Oyapoc
du Traité d'Utrecht est une ;
mais il regarde c o m m e chose