L'Oyapoc et l'Amazone : question brésilienne et française. Tome second

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LECTURE

§§ 2193-2194

sacrifice des droits qu'il pouvait prétendre « en vertu de l'Article VIII du

Traité conclu à

Utrecht le 11 avril

1713. » C'est la F r a n c e , la F r a n c e toute seule, qui, en 1797, donne le n o m de Vincent Pinson à la rivière Calçuenne (autrement Carsevenne), par la latitude septentrionale de deux degrés et demi. Et la F r a n c e déclare, dans l'article VI, qu'elle recon­ naît dans le C a r s e v e n n e la limite du Traité d'Utrecht. 2193. Que l'on veuille bien comparer cette décla­ ration officielle de la F r a n c e , en 1797, avec sa conduite officielle en 1726, et avec ses déclarations officielles de 1732, de 1776, de 1824, de 1856. E n 1726, la F r a n c e élève un fort sur la rive gauche de l ' O Y A P O C , sur la rive gauche du fleuve du C A P D ' O R A N G E , pour conserver les droits acquis par le Traité d'Utrecht (titre 39). C A P

E n 1732, elle déclare que la limite d'Utrecht est le N O R D (§§ 492, 1769). Elle déclare en 1776, que c'est le M A Y A C A R É (titre 49). Elle déclare en 1797, que c'est le C A R S E V E N N E .

Elle déclare en 1824, que c'est le véritable A R A G U A R I (§§ 949, 1772). Elle déclare en 1856 que c'est le C A R A P A P O R I , la pré­ tendue branche Nord de l'Araguari (§ 1238). N'est-ce pas là de la diversité ? N'est-ce pas là une présomption extrêmement forte contre l'interprétation française actuelle de l'article 8 du Traité d'Utrecht? 2194. Mais, c o m m e n t le Gouvernement Français at-il pu être amené à placer au C a r s e v e n n e , environ à deux degrés et demi de latitude septentrionale, la limite d'Utrecht, tandis que le Traité d'Utrecht ne dit pas uni­ quement Vincent Pison, mais ajoute à ce n o m , c o m m e TITRE

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