§§ 1809-1810
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LECTURE
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Yaos domiciliés sur ses bords après leur émigration de l'Orénoque. Mais la rivière du C a p d'Orange n'a jamais été appelée par u n géographe indépendant et sérieux, avant le Traité d'Utrecht, Vincent Pinçon. 1809. = « U n e seule carte, gravée à Quito en 1707 par u n des jésuites de la mission du P é r o u d'après le tracé du Père S A M U E L F R I T Z (et reproduite ultérieurement dans le recueil des Lettres édifiantes), laquelle offre spécialement le cours entier de l ' A m a z o n e , que ce religieux avait des cendue jusqu'au Para au c o m m e n c e m e n t de 1689, indique aussi quelque partie des côtes voisines de l'embouchure; et dans l'Ouest, à l'entrée d'une rivière qui pourrait repré senter l'Oyapoc actuel, est inscrit d'une manière très apparente le n o m de Rio de Vicente Pinçon. Mais il n'est pas hors de propos de s'enquérir des sources où le Père F R I T Z a puisé ses renseignements sur les abords extérieurs du grand fleuve : or il est bon de rappeler ici qu'à peine arrivé à Para, il fut arrêté c o m m e espion, et détenu près de deux ans jusqu'à ce qu'ayant fait parvenir ses plaintes en Portugal, ordre fut envoyé de le reconduire honora blement; et une escorte militaire le raccompagna en effet jusqu'au centre de sa mission. Il est donc évident que ce bon religieux n'a eu, sur la valeur géographique de la déno mination de rivière de V i n c e n t P i n ç o n , d'autres lumières que les dires intéressés des Portugais de Pará, alors dans la ferveur de leurs prétentions nouvel écloses. » 1810. = U n seul texte, celui de M A N O E L P I M E N T E L , en 1712, a identifié le V i n c e n t P i n ç o n avec la rivière du C a p d'Orange, en le situant par la latitude de 4 degrés 6 minutes Nord. Mais ce texte a été écrit à douze ans du Traité de Lisbonne, et par un cosmographe du Roi de Portugal. « Aucun témoignage ne saurait mieux autoriser cer tains soupçons que cette latitude nouvelle indiquée, à la Argumentation française.