L'Oyapoc et l'Amazone : question brésilienne et française. Tome second

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§§ 2040-2041

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n'est pas aussi voisin de la conclusion du Traité d'Utrecht que cette date semblerait l'indiquer. Car la première approbation du manuscrit est du 20 septembre 1709, deux ans et quatre mois avant l'ou­ verture du Congrès d'Utrecht. 2040. Si la détermination de la latitude de la rivière de Vincent Pinson, publiée en 1712, est trop voisine de la conclusion du Traité d'Utrecht, la publication de la m ê m e latitude en 1699 aurait été trop voisine de la conclusion du Traité du 4 mars 1700. Et il s'ensuivrait que le Portugal n'aurait jamais été recevable à présenter la vraie position de la rivière qu'il réclamait pour limite. Mais la vérité est que, plus le livre de PIMENTEL était voisin de la conclusion du Traité d'Utrecht, et plus il devait être présent à l'esprit des négociateurs de ce Traité. 2041. Ce ne sont pas seulement, c o m m e l'affirme M. DE BUTENVAL, les positions guyanaises, les positions au Nord de l'Amazone, qui manquent dans l'édition de 1699, invoquée par l'honorable Plénipotentiaire de France. Ce sont toutes les positions du bassin de l'Amazone, soit au Nord de l'équateur, soit au Sud. O n peut le voir au dépôt général de la marine, à Paris, volume in-folio 799. Le point le plus septentrional de la côte brésilienne dont la latitude est marquée par PIMENTEL dans son édition ORIGINALE, c o m m e écrit M. DE BUTENVAL, en majusculant le mot, c'est la ville de Maranham, à 2° 30' Sud. Et personne ne s'avisera de s'appuyer sur ce fait pour prétendre que PIMENTEL mettait en doute les droits du Portugal à la ville du Para, habitée par les Portugais depuis 1616, et où il avait été lui-même. Si PIMENTEL n'a indiqué en 1699, ni la latitude du TITRE

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