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LECTURE
§
1993
m ê m e s signatures, mais composé de vingt articles, dont celui qui nous occupe forme le quinzième. r
Et je vois dans le second volume de M. le D M E L L O M O R A E S , que M. C O S T A E Si, juge compétent, donnait éga lement vingt articles au Traité du 18 juin 1701. Mais le manuscrit de L i s b o n n e , à en juger par son titre, — I N S T R U C Ç Õ E S nos E M B A I X A D O R E S — , n'est pas u n registre spécial de traités, mais u n mélange où les traités ne figurent qu'en seconde ligne. Et le superbe manuscrit de Rio de Janeiro est exclu sivement consacré aux documents relatifs à la paix d'Utrecht, entre toutes les nations qui y prirent part; il appartenait au Roi de Portugal, c o m m e le prouvent, aux angles de la reliure, les armes royales portugaises ; et il est, non pas l'œuvre du C O M T E D E T A R O U C A , c o m m e je le croyais en 1851, avant d'avoir pu connaître les Mémoires de D O M Luis D A C U N H A , mais, ce qui revient au m ê m e , l'œuvre du très digne collègue du noble comte. L'authenticité du texte de D O M L U I S D A C U N H A est d'ail leurs constatée par sa concordance avsec le texte français, d'après le témoignage de M. D E B U T E N V A L . 1993. Mais, que le Traité de 1701 ait onze articles ou vingt ; que l'article afférent à l'Oyapoc soit le sixième ou le quinzième : cet article est toujours le m ê m e , et il a tou jours la m ê m e valeur. E n ce qui nous intéresse, le Traité de 1701 avait pour but de trancher la question guyanaise réservée en 1700. Il la tranche en décidant « que le Traité provisionnel du 4 mars 1700 soit et demeure désormais c o m m e traité défi nitif et perpétuel à toujours. » Mais nous venons de voir, au titre 25, que le Traité de 1700 avait établi provisoirement pour limite Nord des terres neutres la rivière du C A P D ' O R A N G E . Donc, c'est la rivière du T1TP.E
CAP D ' O R A N G E 27
qui fut fixée