Observations générales sur la Guyane française et projets d'amélioration de cette importante colonie

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es malades d'une manière bien plus pénible et beaucoup plus désagréable que dans nos hôpitaux de France, demandent instamment depuis long-temps comme une grande faveur, qu'il soit attaché un chapelain à leur maison ; mais comme l'église paroissiale de la Pointe, qui renferme 1 5 , o o o ames, n'est desservie que par un seul ecclésiastique, qui ne peut que très-rarement se rendre à l'hôpital tout à la fois civil et militaire, il arrive souvent que des malades demandent, avant de mourir, quelques secours spirituels ; mais, faute de moyens, ces malheureux meurent sans avoir reçu les consolations de la religion. Je ne m'étendrai pas davantage sur la Guadeloupe qui manque généralement d'établissemens publics, et qui demanderait un long article ; mais puisque je viens de parler des hôpitaux, je croîs devoir communiquer aux armateurs l'extrait d'une note que je remis à Cayenne a M. Burgues de Missiessy, gouverneur de la Guyanne, relativement aux matelots malades des navires marchands que nos capitaines sont forcés de laisser à l'hôpital au moment de leur départ : « M. le gouverneur. Depuis long-temps l'usage dans nos » colonies est que les capitaines des navires marchands, » qui sont forcés de laisser à l'hôpital des matelots malades » au moment de leur départ, doivent, » 1.° Acquitter le premier séjour des malades; » 2.° Donner caution pour 4 0 jours de soins après le » départ des navires. » Il est très rare que les matelots ainsi délaissés accom» plissent les 4 0 jours ; mais quand il les dépassent, ce qui » n'arrive pas souvent, ils restent alors au compte du » gouvernement. La raison et la justice avaient depuis » long temps consacré cet usage ; mais, tout récemment, » il vient d'être prescrit à Cayenne, qu'indépendamment


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