(40) d'offrir au ministre de la marine divers échantillons provenant de ces essais, qui ont ensuite été remis par S. Ex. au ministre de l'intérieur, pour être soumis à l'examen du comité consultatif des arts et manufactures. Ces indigos, quoique fabriqués en faible quantité et à grands frais, ne revenaient pas à 5 fr. la livre (non compris cependant les frais du petit atelier établi à cet effet). Je me dispenserai de donner ici la copie des notes remises à S. Ex. relativement à cette culture et à la fabrication de cette précieuse denrée; mais, en résumé, voici comment se termine une de ces notes : « L'indigo fabriqué à Cayenne est le résultat de la » feuille verte. La saison des pluies, qui dure 6 à 7 mois » dans la Guyanne française., et l'humidité presque cons» tante du climat, portent à croire que la feuille sèche ne » convient nullement dans ce pays à la fabrication de » l'indigo. La feuille sèche, en outre, exige des soins, du » travail, et surtout des précautions que ne nécessite point » la feuille verte ; car la moindre humidité dans les ma» gasins ou la sécherie, détériore la plante au point de la » rendre impropre à la manipulation. Dans l'Inde, la » plus grande partie des colons n'emploie que la feuille » verte ; à la Caroline, à la Louisiane, à Guatimala, au » Mexique, à Carthagène, à Caracas, à Santa-Fé de Bo» gota, enfin dans toute la Colombie, où l'on cultive un » peu l'indigo, on ne se sert également que de la feuille » verte. C'était encore la feuille verte qu'on employait » autrefois dans les belles indigofères de Saint-Domingue » et de l'Ile de France. Au Sénégal, où le gouvernement » français fait de grands sacrifices pour établir la fabri» cation de l'indigo par le procédé des feuilles sèches, les » résultats n'ont pas été satisfaisans sous le rapport de » la quantité, puisque 3ooo kil. de feuilles sèches n'ont