Observations générales sur la Guyane française et projets d'amélioration de cette importante colonie

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( 34 ) sommation est très-bornée, étant devenus deux cl trois fois plus abondans que les besoins ne l'exigeaient, nos marchés en sont encombrés, et que celle drogue, qui se vendait de 55 s. à 3 fr. la livre, est naturellement tombée à 14 et 15 s., sans aucune apparence de hausse (1).

CHAPITRE Suite du

III.

précédent.

S i le cacao, qui est d'une excellente qualité à Cayenne, n'est pas reconnu tel en France, cela dépend de sa préparation et non du climat. Au lieu de le faire sécher dans des étuves, on le fait boucanner, ce qui lui donne une odeur désagréable de fumée (2). Lors de la découverte de la Guyanne, on trouva des forêts entières de cacaotiers. ( 1 ) Depuis long-temps les Hollandais ont entièrement abandonné cette culture et ne s'occupent exclusivement que des sucres, du café, du cacao et du coton ; quant au bois, on n'en exploite que pour les besoins de la colonie; d'ailleurs, les forêts étant en terres hautes et dans l'intérieur, l'exploitation en est bien moins facile que dans la Guyanne

française.

( 2 ) M. le baron Milius, qui se montra toujours jaloux de la prospérité de la Guyanne, envoya pendant son séjour dans cette colonie M. Chieusse, commandant la goëlette de S. M . la Jonquille, à Caracas, pour en rapporter des plants de l'espèce de cacaotiers qui s'y cultive, et observer en m ê m e - t e m p s le m o d e de préparation de cette fève. La note intéressante, fournie à cet égard par M. Chieusse, fait partie des articles additionnels du traité de Guisan. Cet officier a également rapporté du Para à une autre é p o q u e la preciosa et le picelin, plants à épices ; le giroflier et le quinquina, indigène de Rio Negro, et plusieurs autres plantes précieuses.


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