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le baron de B e s s n e r ( 1 ) ; il avait pour objet la formation de sucreries dans les terres basses du cap Cassipaour, et son exécution devait, suivant l'auteur, procurer aux actionnaires 4 0 , 0 0 0 livres de rente, moyennant 1 2 , 0 0 0 livres une fois payées. Quoique combattu par M. Malouet, ce projet fut accueilli, et le baron de Bessner nommé gouver neur de la Guyane française; mais la mort de ce dernier, arrivée en juillet 1785, fit évanouir le projet et toutes les espérances qu'il avait inspirées. Les choses étaient en cet état, lorsque la révo lution de 1789 survint; elle produisit de grands troubles à la Guyane comme dans nos autres co lonies. Les décrets de la convention nationale pour l'abolition de l'esclavage y furent publiés au mois de juin 1794 Des révoltes de noirs ne tar dèrent pas à éclater; et, malgré les règlements sé vères qui furent adoptés pour le maintien du tra vail, il y eut pendant toute la période de liberté, des désordres sans cesse renaissants, et un abandon à peu près complet des exploitations agricoles ( 2 ) . (1) Indépendamment de ce dernier projet et de la tenta tive infructueuse d'établissement faite sur les rives du T o n negrande, le baron de Bessner avait, à différentes époques, proposé pour la Guyane française plusieurs plans, dont l'exé cution était peu praticable. Il voulait notamment rassembler les Indiens et les policer; peupler la colonie de cultivateurs blancs; y ouvrir un asile aux nègres marrons de Surinam; former une compagnie pour la culture, à la G u y a n e , des ar bres à épices et pour la vente des produits récoltés, etc., etc. (2) Un mémoire intéressant sur les résultats de
l'émanci-