Tricentenaire des Antilles : Guadeloupe 1635-1935

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— 55 — les associés fussent convoqués par billet exprès pour leur faire entendre le mauvais état auquel étaient les affaires ce qui aurait été ordonné. Mais nonobstant la diligence qui en fut faite fort peu d’entre eux s’y étant trouvés, ils se voient obligés encore aujourd’hui de représenter que les désordres arrivés dans les îles les dernières années ont empêché que l’on ait tiré, etc. (ut supra). A quoi il est nécessaire de pourvoir (ne pouvant les dits directeurs qui se trouvent poursuivis en leur nom pour aucune des dites dettes) laisser plus longtemps les affaires en ce désordre sans y apporter les remèdes convenables, ce qui ne se peut que par une assemblée générale de la Compagnie, la plupart des associés d’icelle négligeant de se trouver aux assemblées générales ordinaires. (1) Des documents ci-dessus on doit conclure que Trezel commença aux Antilles la culture en grand de la canne ; il établit quelques moulins mais n’eut cependant pas un plein succès dans la fabrication du sucre. Houel continua l’entreprise. Il fut obligé de faire de grosses dépenses que la révolte de Poincy et les désordres qui s’en suivirent ne permirent pas de solder et amenèrent finalement la Compagnie à vendre les îles. La canne a donc inauguré son règne aux Antilles françaises sur la ruine de la Compagnie des îles.

(1) Voir Arch. Nat. Col. F2, A. 19, p. 341 et ss.


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