Tricentenaire des Antilles : Guadeloupe 1635-1935

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arrivée (1). Un autre jour, vers midi, nous découvrîmes une autre île (2) qui n’était pas très grande, et à deux lieues environ de la dernière, car le premier jour de notre départ, il fit tant de calme que nous ne pûmes guère avancer. Nous côtoyâmes cette île, mais les Indiens que nous conduisions nous ayant dit qu’elle n’était pas habitée, parce que les Caraïbes l’avaient dépeuplée, nous ne nous y arrêtâmes pas. Le soir nous en vîmes une autre (3) et dans la nuit, nous trouvâmes à côté de cette île des bas-fonds ; la crainte qu’ils nous inspirèrent nous détermina à mouiller et nous n’osâmes pas partir avant qu’il fît jour. Dès le matin, nous aperçûmes une autre île (4) assez grande. Nous n’abordâmes dans aucune de ces îles afin d’aller porter des consolations à ceux que nous avions laissés dans l’Espagnole ; mais Dieu ne le voulut pas, comme cela se verra plus bas (5). Un autre jour, à l’heure du dîner, nous arrivâmes à une île (6) qui nous parut très bien et qui nous sembla très peuplée, d’après la grande quantité de terres cultivées que nous distinguions. Nous nous y rendîmes et après avoir mouillé sur la côte, l’amiral envoya à terre un canot bien équipé, afin de savoir, dans le cas où l’on pourrait prendre langue, quelle espèce de gens l’habitait et en outre pour recueillir des informations sur notre route... Plusieurs de ceux qui étaient dans le canot étant descendus à terre, ils arrivèrent à une peuplade dont tous les habitants s’étaient cachés. Ils saisirent cinq ou six femmes et plusieurs enfants dont la plupart étaient captifs dans l’île, parce qu’elle appartenait également aux Caraïbes, ce que nous n’ignorions pas, d’après ce que nous avaient dit les femmes que nous emmenions avec nous. Comme la chaloupe revenait avec la capture qu’elle avait faite dans la partie basse de l’île, on aperçut le long de la côte, un canot dans lequel se trouvaient quatre hommes, deux femmes et un enfant. Aussitôt qu’ils eurent découvert la flotte, ils furent saisis d’un tel (1) (2) (3) (4) (5) (6)

Ils partirent le dimanche 10 novembre. L’île Montserrat. L’amiral la nomma Santa Maria la Redonda. Santa Maria la Antigua. Ils avaient été massacrés par les Indiens. Celle de St-Martin.


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