Tricentenaire des Antilles : Guadeloupe 1635-1935

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— 132 — vivres suffisants pour leur nourriture, eu égard au nombre de religieux qui sera dans l’île, afin qu’ils les ménagent et puissent vivre en leur particulier, et qu’il donne avis à la Compagnie de la quantité de vivres qu’il leur accordera afin qu’elle sache s’il aura satisfait à ce à quoi il est obligé par son contrat ; et que, outre ce, il leur fasse accommoder quelque logement séparé dans le fort ou proche d’icelui, afin qu’ils aient le moyen d’observer quelque régularité, qu’il leur fasse bâtir une église et qu’il leur désigne une quantité de terres en lieu commode pour la faire cultiver, lorsqu’ils auront fait passer des personnes pour cet effet. Sera aussi mandé au sieur de L’Olive qu’il ne mène avec lui aucun religieux de l’île de la Guadeloupe (1) lorsqu’il ira à Saint-Christophe ou ailleurs d’autant que leur absence pourrait apporter quelque préjudice aux habitants de l’île et aux dits religieux, et pourra le dit sieur de l’Olive étant à Saint-Christophe être assisté des religieux qui seront dans ladite île. Sur la demande faite par le P. Carré, supérieur du noviciat des Pères Jacobins, qu’il sera permis à ses religieux envoyés en mission en l’île de la Guadeloupe de revenir en France lorsqu’ils le désireront sans qu’ils soient obligés de prendre permission du sieur de L’Olive ou autre qui commanderont dans l’île et qu’ils puissent aussi ramener ou renvoyer ceux qui les auront servis dans la dite île lorsqu’ils voudront revenir en France sans en demander la permission et sans payer aucune chose aux maîtres des navires pour les repasser en France. A été accordé au dit P. Carré que les Pères Jacobins qui sont à présent et seront ci-après envoyés dans l’île de la Guadeloupe pourront revenir en France par l’ordre et congé du supérieur de la mission qui sera dans l’île sans prendre aucune permission que la présente, à condition toutefois qu’il restera au moins dans la dite île six Pères du dit ordre, desquels il y en aura du moins quatre prêtres et qu’ils ne sortiront de l’île sans en avertir celui qui y commande et le principal commis de la Compagnie, et que les religieux qui repasseront en France pourront ramener un de leurs serviteurs domestiques (1) On écrivait alors constamment Gardeloupe.


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