Tricentenaire des Antilles : Guadeloupe 1635-1935

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plus de la garnison de la Martinique, (sa compagnie était à la Grenade) où il ne sert qu’en attendant que le Conseil ait remédié aux désordres que le soulèvement y cause. Mais il supplie de décider sur son rang et de faire attention qu’il ne le demande que sur des officiers sur lesquels il l’a toujours eu depuis qu’il sert aux îles ; que son service de France peut sans leur faire tort aller de paire avec ceux que l’on peut rendre aux îles ; qu’enfin s’il eut été mis en pied lorsque ces officiers ont eu des compagnies, il eut eu le rang sur eux sans difficulté ; ce qui prouve que le capitaine réformé n’est point regardé comme lieutenant et la réforme ne s’entendant que sur les appointements qu’elle diminue ou retranche, ne prive point l’officier de son grade dont le roi l’honore toujours, lui en conservant le titre, ni de son ancienneté puisqu’il la reprend sitôt qu’il a une compagnie. Il supplie le Conseil de vouloir bien y faire attention en lui accordant son ancienneté de capitaine du jour et date de son brevet de capitaine réformé. Au Conseil, en a mis en note à cette requête : L’usage des îles est que les capitaines réformés ne prennent le rang que du jour qu’ils sont faits capitaines en pied. Les capitaines réformés n’ont qu’un ordre en papier comme les lieutenants. Il n’a rang que du jour où il a commission sur parchemin. Ces documents nous apprennent que Déclieux était enseigne de vaisseau depuis 1705. C’est sans doute en cette qualité qu’il vint aux Antilles. Il acheta une propriété au Prêcheur et s’y établit en 1712. En récompense de ses services, il fut nommé capitaine réformé. Ce titre ne lui assurait pas une solde bien fixe; — en 1716, il touche 240 livres pour les quatre derniers mois de 1715 —; mais il lui donnait l’espoir d’être capitaine en pied dès qu’une place serait vacante. Il attendit quatre ans. Il ne fut nommé qu’en janvier 1717. Quelles étaient au juste ses fonctions? Nous l’ignorons. Mais elles devaient prendre une partie de son temps puisqu’elles l’obligeaient à faire son séjour habituel au quartier. Nommé capitaine en pied en 1717, il assista en cette qualité aux événements qui se déroulèrent sous La Varenne et Ricouart et se trouvait alors au Fort Royal. Il rentra en France en 1719. Dans une lettre de Feuquières, gouverneur, du 10 septembre 1719, nous lisons : « Par ma lettre du 18 du mois dernier, j’ai eu l’honneur


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