Tricentenaire des Antilles : Guadeloupe 1635-1935

Page 10

2

Homme « docte et laborieux », dit Navarette, Fernand accompagna son père dans son quatrième voyage aux Antilles et devint cosmographe principal de l’empereur Charles-Quint. Il eut à sa disposition les livres et les documents de son père et fut, par conséquent pleinement à même d’écrire sa vie. L’HISTOIRE GÉNÉRALE DES INDES OCCIDENTALES d’Herrera nous intéresse également ici. ANTOINE DE HERRERA naquit en 1559. Philippe II le nomma premier historiographe des Indes et de Castille ; il mourut en 1625. Les excellents matériaux qu’il eût à sa disposition le mirent à portée d’écrire avec exactitude l’histoire de la découverte de l’Amérique. Roberton le place parmi les meilleurs historiens de sa nation. Son ouvrage parut de 1601 à 1615. B. N. 4° Ol 499.

Martin-Ferdinand NAVARETTE, historien de valeur, a écrit aussi sur les Antilles. Né le 9 novembre 1765, Charles IV lui confia la mission d’explorer les archives et les bibliothèques de la péninsule afin de réunir les matériaux d’une histoire de la marine espagnole et des découvertes qu’elle avait faites. Il commença en 1825 la publication de COLECCION DE LOS VIAGES Y DESCUBRIMIENTOS que hicieron por mar les Espagnoles desde del sigle XV, (5 vol. Ouvrage des plus estimés. Enfin, on ne doit pas ignorer les travaux consciencieux de H. HARISSE sur la vie et les découvertes de Christophe Colomb. B. N. Salle du travail, casier R. Guidés par ces divers historiens, suivons Christophe Colomb aux Antilles. Au cours de son premier voyage, lors de son séjour à l'Ile Espagnole — St-Domingue — il entendit parler des Caraïbes comme d’une nation redoutable. A son retour en Europe, il se proposait de visiter le pays qu’ils habitaient. Etant à la baie de Samona, le 13 janvier 1493, il rencontra un « de ces sauvages dont le voisinage inspirait tant de terreur au roi de l’île Espagnole. L’Amiral lui demanda de quel côté était le pays des Caraïbes. « Il répondit, en montrant l’Orient, qu’ils habitaient une autre île... Il parla aussi d’une île de Matinina qui n’était habitée que par des femmes... » (1) « Il voulut prendre ce chemin et ordonna de régler les voiles au vent, mais il avait à peine fait deux lieues qu’il s’éleva un vent de bon frais pour aller en Espagne... et (1) Fernand Colomb, op-cit. traduit par Maurice Dreyfous, p. 107.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.