La Guyane néerlandaise

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— 16 — à pain, le cocos, que a été importé d'Afrique et nombre de fruits moins connus. La banane, le fruit du bananier, est sans contredit indispensable à l'indigéne de Surinam. La banane ordinaire est la nourriture principale de tous les créoles du pays, malheureusement sa valeur nutritive est encore inférieure à celle de de la pomme de terre ; pourtant on la mange cuite, grillée, sêchée, rotie et pillée; sous cette dernière forme elle prend la consistence du mastic et porte le nom de t o m t o m On mange le tomtom avec une sorte de soupe ou de potage et ce mets a quelque ressemblance avec la soupe aux Nudeln de nos voisins les Allemands. Une variété de la banane, appelée bacove, est très bonne a manger comme fruit de dessert. En pressant la pelure de la banane on obtient un jus blanc et laiteux qui sert à étancher le sang. Les fruits fermentés fournissent un bon vinaigre, les feuilles sêchées servent à remplir des matelas, et les fibres du tronc seraient une excellente matière première pour la fabrication du papier. La prédilection du créole de Surinam pour la banane, n'est participée que par celui de Demerara, tandis que les créoles de Cayenne, les Nègres-bosch et les Indiens préfèrent la racine du Manioc (cassave). Comme vous savez, il y a deux variétés de cassave (manioc), que nous distinguons en hollandais par les noms de cassave douce et de cassave amère. La dernière ne peut-être mangée sans danger de s'empoisonner, avant qu'on ait râpé la racine et qu'on ait séparé la fécule du jus amer, par une pression fort peu difficile. Ce jus est cuit jusqu'à la consistance de sirop ; par cette cuison il perd ses qualités vénéneuses et on l'emploie sous le nom de Casaripo pour la préparation d'un mets fort estimé des amateurs qui porte le nom de „peperpot". Avec la farine du manioc, (le couac ou le tapioca), on prépare des


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