— 87 — lance des colonies, fit aussi comparaître à sa barre le contre-amiral Lacoste qui avait été envoyé, par le ministre de la marine
avec d'autres
personnes,
comme commissaires aux Antilles, pour faire une enquête sur les causes qui empêchaient les gouverneurs et les assemblées coloniales de faire appliquer le décret du 4 avril 1792, concernant le vote des hommes de couleur et les noirs libres. Cet amiral déclara qu'à son arrivée les autres
commissaires
prirent parti pour les gouverneurs et les assemblées coloniales, c'est-à-dire contre la Révolution dont il est partisan, et que ses efforts dans ce sens ont été inutiles par l'effet d'une opposition décidée; qu'il a été obligé de quitter la Guadeloupe par ordre du gouverneur de Clugny, et qu'avant son départ ses papiers furent saisis et retenus. A son retour il a fait son rapport au Comité colonial, et il a demandé qu'il fut présenté à la Convention (1). La Convention avait donc raison de s'alarmer de ce qui se passait dans les Antilles où l'esprit de parti préparait une trahison en ne voulant pas reconnaître les changements survenus
en France, et en
demandant à l'Angleterre de la prendre sous sa protection. Elle avait prescrit l'envoi de deux nouveaux gouverneurs, Rochambeau pour la Martinique et Collot (1) Moniten* du 11 novembre 1792.