— 86 — C'est
ainsi qu'il fit saisir et embarquer,
d'un
seul coup, 250 personnes sur un navire en partance pour la France, sans leur donner le temps ni les moyens nécessaires de se procurer ce qui leur était indispensable dans un si long voyage, malgré leur demande
et celle
du
capitaine
commandant le
navire de transport. 11 en fit aussi enfermer d'autres dans les prisons pour le même motif dans l'intention d'intimider les gens de couleur. La réaction agissait
ouvertement
sous l'influence des planteurs des îles et surtout d'après l'influence du général de Béhague, gouverneur général des îles. Vers le commencement de novembre, le capitaine Duval, commandant le navire la Perdrix,
arrivant
de la Guadeloupe, fut appelé à la barre de la Convention pour donner situation
des
renseignements
de cette île. 11 déclara
sur la
que la révolte
existait contre le régime républicain et que le gouverneur de Clugny et l'assemblée coloniale étaient des réactionnaires. Alors et pour ce motif, Barrère fait
décréter d'accusation
les chefs militaires de
cette île ; le ministre de la marine fut autoriser à remplacer les fonctionnaires dont
le civisme était
suspect (1). La Convention, impressionnée par l'état de résis— (1) Moniteur du 9 novembre 1792.