— 70 — par l'amiral Ilood, vint bloquer Fort-de-France
de
la Martinique et intercepter les communications avec le dehors. Cette situation désagréable durait depuis quelque temps, lorsque les habitants virent arriver une flotte française, commandée par le comte de Grasse, qui força celle des Anglais à prendre le large. Puis après cet avantage, elle se rendit
sur
les côtes des Etats-Unis où elle était appelée à rendre des services à la cause américaine. 1782. Cette année eut lieu la réunion aux Antilles des deux Hottes de Hood et de Rodney venues d'Angleterre, ce qui porta les forces anglaises à trentehuit vaisseaux, tandis que de Grasse, qui était revenu des côtes d'Amérique, n'en comptait que vingt-huit. La prudence exigeait donc d'éviter toute rencontre avec l'ennemi, et il y avait encore ce motif
qu'il
était chargé de l'escorte d'un immense convoi de bâtiments marchands,
en général mauvais
mar-
cheurs. 11 devait se rendre à Saint-Domingue pour faire jonction avec une flotte espagnole, ce qui devait porter ses forces à cinquante vaisseaux. Avec une flotte aussi formidable, il était maître de la mer et les Anglais auraient été forcé de cacher leurs vaisseaux dans le fond de leurs rades. Mais la fatalité voulut que de Grasse se laissât joindre par les Anglais à la hauteur des Saintes, le 12 avril 1782,
qu'une
lutte terrible eut lieu contre des forces supérieures et que notre flotte fut broyée, anéantie. La Ville de