La Guadeloupe depuis sa découverte jusqu'à nos jours

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— 65 — ques jours de siège, qui leur servit de base d'opération pour attaquer ensuite les défenseurs de l'île qui étaient divisés par détachements de forces variables. Les Anglais imitèrent cette tactique en ayant des détachements beaucoup plus forts que ceux des Français, ce qui leur permit de se rendre maîtres de tous les points défeusifs de. l'île. — Les secours n'arrivant point de la Martinique, le gouverneur Nadeau-Duteil, voyant toute résistance impossible, envoya deux

officiers près du général Barington

pour traiter de la reddition de l'île. Ces conditions furent des plus honorables pour les Français ; rien n'était changé dans les conditions sociales des habitants qui conservaient leurs p r o priétés, le libre exercice de leur religion et n'étaient assujettis à aucune taxe nouvelle. En cas de guerre, ils n'étaient pas tenus à prendre les armes contre la France. Par une coïncidence fatale, on apprit, au moment où l'on signait la capitulation, qu'un secours de 600 hommes était débarqué heureusement à SteAnne, et amené par le gouverneur général, de Beauharnais, pour concourir à la défense de l'île ; mais il était trop t a r d , ce corps fut obligé de se r e m b a r quer pour retourner à la Martinique. Plus tard, à la rentrée de Nadaud-Duteil en France, il fut accusé d'avoir mollement défendu son île ; on a écrit même qu'il fut mis en jugement et dégradé. Cette condamnation aurait été excessive en raison

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