— 58 — de ce précieux arbuste en le cultivant dans la colonie, et peu à peu la culture s'en répandit dans les îles voisines où il réussit parfaitement. 1733. La paix existait depuis 1714 ; elle profitait à toutes les nations en amenant une grande p r o s périté. Le commerce des îles avait pris un développement inconnu jusqu'alors : les denrées coloniales s'introduisaient dans la consommation des peuples; le sucre et le café y entraient pour une grande part. Aussi les Antilles regorgeaient de richesse en numéraire et autres valeurs. La Guadeloupe participait à cette heureuse situation : les plantations, les s u c r e ries augmentaient leurs productions en construisant des bâtiments et en augmentant le nombre des t r a vailleurs. Mais elle ne pouvait pas rivaliser avec sa florissante voisine la Martinique où toutes les grandes opérations se concluaient pour l'Europe. 1740. A cette époque, les Anglais suscitaient des difficultés pour recommencer la guerre maritime, dans l'intention de s'emparer de quelques colonies et pour arriver à se saisir du commerce général. Dans cette intention, ils commencèrent par l'Espagne, qui avait de fort belles possessions lointaines et faisait u n commerce considérable. Par le traité d'Utrecbt,
ils s'étaient réservé le
droit de fournir les colonies espagnoles d'esclaves pendant trente ans, et de commercer avec un seul