— 43 — que de Thoisy fut reconnu gouverneur général,
par
ce qu'il ne voulait pas renoncer à sa charge, et maintenir
en même temps Houel à son poste,
malgré
l'ordre de la Compagnie des îles. Il fut bientôt informé du départ et de l'arrivée
de
Thoisy à Saint-Pierre où il envoya une flotille pour le surprendre et s'emparer de sa personne. Cette flotille, commandée par Lavernade,
arriva,
le 13 janvier 1647, en vue de la ville. Les autorités averties de son dessein,
résolurent
d'abord de se
défendre, et l'on se mit à faire les préparatifs nécessaires pour repousser une attaque.
Mais
plusieurs
habitants ayant communiqués avec la flotte, se l a i s sèrent gagner par le commandant,
et à leur retour
ils persuadèrent les autres de livrer le général
de
Thoisy pour ravoir Duparquet, leur gouverneur, qui avait été mis en prison à Saint-Christophe, pour avoir reçu de Thoisy sans l'ordre de son supérieur, l o r s qu'il s'était présenté à la Martinique une
première
fois. Les colons, qui avaient j u r é obéissance à de Thoisy, cherchent alors un motif pour se dédire, et ils lui demandèrent la suppression des impôts qu'ils payaient à la Compagnie des îles, et comme cette demande ne pouvait être agréée, ils se crurent dégagés de leurs obligations envers lui. Deux jours après ces événements, la maison
des
jésuites où il était fut entourée par des troupes
qui