La Guadeloupe depuis sa découverte jusqu'à nos jours

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— 37 — à ceux qui étaient menacés de mourir de faim. Mais tout ne marche pas dans une entreprise comme on le désire, l'homme est souvent arrêté par des difficultés imprévues. Ainsi, vers ce temps, la police des mers était loin d'être faite par les puissances maritimes comme aujourd'hui, la piraterie était un métier

très-lucratif;

les corsaires couraient les mers pour piller les navires marchands qui partaient des côtes d'Amérique ou qui venaient d'Europe. Ils portaient ensuite les produits à St-Thomas, colonie danoise, pour les vendre ; et quand les navires marchands devenaient rares, ils faisaient la traite de noirs on bien ils s'abattaient sur les côtes des colonies mal défendues et enlevaient ce qui était à leur convenance. C'est ainsi que les côtes de la Guadeloupe furent insultées plusieurs fois par ces bandits de mer qui pillaient les maisons, enlevaient les esclaves, les bestiaux et les récolles. On se défendait aussi bien que possible, mais ils avaient soin de n'attaquer que les points faibles, éloignés des centres principaux pouvant donner de prompts secours. Vers cette époque, le gouverneur Aubert eut une fâcheuse aventure dans laquelle plusieurs pêcheurs perdirent la vie, et où lui-même courut un

grand

danger ; voici à quelle occasion. Pour procurer des vivres frais

aux

habitants , il commanda à ceux

qui avaient des canots d'aller pêcher des lamenlins


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