La Guadeloupe depuis sa découverte jusqu'à nos jours

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— 342 — que, où une certaine appréhension existait contre lui et retardait son introduction comme travailleurs. Il est préféré ici à l'Indien pour cultiver les terres. Voici au plus ce que disait à cette époque le journal

l'Avenir

de la Pointe-à-Pitre : « L'Indien, par sa douceur, sa résignation, sa docilité, a pleinement justifié

les

éloges qui lui ont été donnés partout. Mais l'Indien vient ici sans famille, avec l'intention formelle de s'en retourner ; sa religion, ses moeurs, ses coutumes, le souvenir de son pays le rappellent toujours

vers

l'Inde ; tandis que l'Africain est véritablement l'homme de l'avenir. C'est un sauvage, il est vrai, qui n'a pas la moindre notion du travail et de la civilisation ; mais ce sauvage, une fois d r e s s é , une fois admis dans le giron de l'Eglise, se fixe définitivement dans le pays ; il s'assimile et s'agglomère immédiatement à notre population. » Le Madérien, une fois acclimaté, est un excellent travailleur ; mais cet acclimatement est difficile ; et l'expérience a démontré qu'il ne pouvait donner de bons résultats qu'employé sur des habitations élevées où l'air est plus sain, la chaleur moins forte. Le recrutement de ces travailleurs est difficile ; les tentatives faites dans ce but aux îles Açores et

aux

Canaries ont complètement échoué. La race africaine paraît devoir être préférée aux autres dans cette colonie, à cause de la facilité avec laquelle elle s'acclimate et s'assimile au p a y s ; mais


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