— 338 — Autrefois la Guadeloupe
cultivait beaucoup
de
cotons et de cafés ; le premier de ces produits a presque disparu, le second y a subi une décroissance énorme. Maintenant on sent le besoin de revenir ces deux exploitations en y consacrant la terre
à où
la canne ne peut venir, et en y employant la population détournée des grands ateliers par l'affranchissement. Dans ce but utile, le gouverneur a décidé qu'une subvention de 1,000 fr, serait accordée
à tout
dividu qui aurait défriché et planté en caféiers
inau
moins cinq hectares de terre. On sait que le coton croit naturellement dans les Antilles ; il existe des espèces qui sont remarquables par la ténuité et la longueur des filaments ; ce qui leur manque c'est la force, qu'on pourra obtenir par une culture intelligente. Pour
protéger
cette culture ,
le
gouverneur
Bonfils a pris un arrêté qui consacre le dégrèvement de l'impôt en faveur du coton et tout ce
qui
en dépend comme graines et machines à égrener. On a également pris des mesures pour favoriser la production de la cochenille, cet insecte qui fournit une si belle couleur écarlate, et qui vit et meurt sur le nopal. Enfin, les habitants se préparent, dans la mesure de leurs ressources, à l'appel qui leur a été fait d'en-